Graphite & aquarelle
40,2 x 30,3 cm

“Il fallait à la petite traverser tous ces terribles tourbillons pour arriver au quartier où habitait la sorcière,
et sur le long trajet il fallait passer au-dessus de vases chaudes et bouillonnantes que la sorcière appelait sa tourbière.”

“Debout dans la forêt la petite sirène s’arrêta toute effrayée, son cœur battait d’angoisse
et elle fut sur le point de s’en retourner, mais elle pensa au prince, à l’âme humaine et elle reprit courage.
Elle enroula, bien serrés autour de sa tête, ses longs cheveux flottants pour ne pas donner prise aux polypes,
croisa ses mains sur sa poitrine et s’élança comme le poisson peut voler à travers l’eau,
au milieu des hideux polypes qui étendaient vers elle leurs bras et leurs doigts agiles.”

“Mais moi, il faut aussi me payer, dit la sorcière, et ce n’est pas peu de choses que je te demande.
Tu as la plus jolie voix de toutes ici-bas et tu crois sans doute grâce à elle ensorceler ton prince,
mais cette voix, il faut me la donner. Le meilleur de ce que tu possèdes, il me le faut pour mon précieux breuvage.”

La petite sirène, Hans Christian Andersen